mercredi 30 octobre 2013

Petite routine

Voilà quelques semaines que je me fais bien discrète sur mon blog. Après le début des cours, j'ai subi un bon coup de fatigue. Difficile de reprendre l'habitude de se lever tôt tous les matins, même si ça n'est que pour une heure et demi de cours! Ma discrétion est aussi due au fait qu'avec la rentrée, mon nombre d'aventures quotidiennes a largement diminué mais ça n'est pas pour me déplaire.
Je suis maintenant parfaitement installée dans ma petite chambre. Les murs se sont couverts de photos, mon linge est à nouveau en boule dans mon armoire et mes affaires trainent un peu partout sur mon bureau. J'ai fais mon nid! Cependant, j'ai encore un peu de mal à m'habituer au fait de devoir partager avec tout mon étage la cuisine et les douches commune. Si je peux très bien supporter mes saletés, c'est un autre histoire lorsqu'il s'agit des saletés des autres. D'autant plus qu'il faut bien l'admettre, mon étage est le plus sale du bâtiment!
Nouveaux bâtiments de notre campus.
 Pour ce qui est de mes cours, mes sentiments sont partagés. Ils durent une heure et demi chacun. Nous avons trois cours de dédier à l'apprentissage, deux cours dédiés aux exercices, un cours réservé à l'apprentissage des kanjis (idéogramme chinois) et un cours de compréhension culturelle.
 Les trois premiers sont plutôt satisfaisant. Ce sont des cours de langue classiques finalement et nous avançons bien. Nous ne sommes que 6 à suivre ce cours, ce qui est plutôt confortable même si le prof ne le met pas vraiment toujours à profit. Le cours de kanji est aussi très bien. Là, l'enseignante profite vraiment du fait qu'on soit très peu pour nous donner un cours individualisé. De plus, c'est une femme très gentille qui prend beaucoup de temps pour discuter avec nous en japonais et nous aider à progresser.
Mais pour ce qui est des trois autres cours, là je dois admettre que je suis extrêmement déçue! J'attendais le cours de compréhension culturelle avec impatience. Il nous avait été présenté comme un cours qui nous permettrait d'en apprendre d'avantage sur la culture japonaise, l'histoire du pays... Finalement cela ressemble à un cours d'éducation civique de 5em et nous passons plus de temps à parler de notre propre culture que de celle du Japon (allez savoir pourquoi, passer une heure à dessiner au feutre un repas à la française ne m’intéresse pas plus que ça!). Quant au cours d'exercices, il consiste à faire des exercices (comme son nom l'indique) avec la correction sur polycopiés pendant que le prof nous regarde depuis son bureau. C'est un peu rageant de se lever à 7h30 pour faire quelque chose qu'on ferait aussi bien chez nous!
Notre responsable, un professeur japonais enseignant le français, nous a aussi donner la possibilité d'assister à ses cours deux fois par semaine. Même si nous avons parfois le sentiment de n'être là que pour servir de dictionnaire, cela reste intéressant de voir la manière dont les japonais étudient une langue et nous oblige aussi à réfléchir, notamment sur le sens de certains mots. Nous savons ce qu'ils veulent dire mais comment l'expliquer? Et puis il faut avouer que c'est assez touchant d'entendre les japonaises (le cours est uniquement composé de filles) lire du français. Avez-vous déjà entendu parler de la "touffe Eiffel"? C'est un symbole de la France!
Nous avons aussi eu la chance de rencontrer une japonaise parlant couramment français. Elle nous a contactée car, il a six ans, elle est venue  étudier en France mais déplore maintenant de voir son niveau de langue s'affaiblir. Nous avons donc convenu de nous rencontrer pendant deux heures par semaine pour discuter en japonais et en français. Cela s'avère être une très bonne expérience pour nous trois. Même si cela reste un peu laborieux pour Manon et moi, nous acquérons ainsi beaucoup de vocabulaire. De plus nous avons malheureusement rarement l'occasion de parler japonais puisque nous vivons entre étrangers et allons en cours entre étrangers.
Mais j'aime bien le fourre-tout mondial qu'est notre résidence. Ici la question qui vient toujours après l'habituel "comment tu t'appelles?" est "et tu viens d'où?". Allemagne, pays de Galle, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Turquie, Australie, Chine, Corée Bangladesh, Vietnam... Toutes les nationalités se mélangent joyeusement. D'autant plus lorsque nous nous retrouvons comme sur cette photo dans l'un des nombreux bars de Kagoshima!

dimanche 6 octobre 2013

Belle journée sous un ciel gris.

Hier, malgré les importantes averses de la matinée, nous avons décidé avec Manon de prendre le risque de prendre nos vélos et de partir rejoindre l'autre bout de la ville pour visiter le Terukuni jinja, temple shinto dédié à Shimazu Nariakira (seigneur féodal durant la période Edo). Et quelle ne fut pas notre surprise en arrivant sur place de constater que non seulement le paysage environnant était absolument magnifique mais qu'en plus un festival de musique (le Kagoshima music festa) se déroulait juste à côté. Une journée entre spiritualité et musique pop, forêt et agitation de la ville, autrement dit on ne peut plus à l'image du Japon!


Avant d'entrer dans l'enceinte du temple il faut se purifier. On prend un peu d'eau avec les petites louches prévues à cette effets, on la verse sur les mains puis on se rince la bouche.






 Il ne nous restait plus qu'à aller nous recueillir dans le temple.



 On peut aller prier le kami (dieu) du temple ou bien tirer un omekuji. Ce sont de petites bandelettes de papier censées nous apporter la bonne fortune, le bonheur, l'amour ou plus simplement nous prédire l'avenir et nous conseiller.
Nous avons choisis ceux prédisant l'avenir. Pour ce type d'omekuji, il faut secouer une boite dans laquelle se trouvent des baguettes portant chacune un numéro. Ce numéro correspond à un tiroir dans lequel se trouve un omekuji.



Peut importe ce que nous prédit l'omekuji, il faut l'accepter avec humilité. Voici ce que disait le mien:




Ensuite il faut le nouer aux cordelettes tendues entre deux poteaux de bois.















Après deux journée passées dans le quartier commercial de Kagoshima, ce lieu paisible était le bienvenu. Et pour faire duré cette petite pause, direction la forêt pour une petite balade vers le plus beau point de vu de la ville.La pluie avait fait baissé la température et avait collé la cendre au sol. L'air sentait bon l'humus et l'humidité. Tout autour de nous, nous pouvions entendre les bruits d'oiseaux et d'insectes que nous ne connaissions pas.
Régulièrement, nous croisions quelques chats occupés à chasser un phasme ou en pleine sieste sur un banc. Ils sont très nombreux dans cette ville et semblent tous bien nourris. Mais le fait de pouvoir en croiser même en forêt me fait douter qu'ils appartiennent tous à quelqu'un.



Et enfin la récompense!


D'ici nous avions une vue imprenable sur Kagoshima, la baie de Kinko et le Sakurajima. Le temps de prendre quelques photos et nous sommes redescendues passer la soirée au festival.

La musique n'est pas folichonne et la bière très chère mais nous avons adoré passer un peu de temps dans cette ambiance festive et populaire, assises dans l'herbe à grignoter des beignets de poulets.










Voilà j'espère avoir réussi à vous donnez une idée de ce qu'à été une des journées japonaises que j'ai préférées jusqu'à maintenant!

mercredi 2 octobre 2013

Inkan: le sceau japonais.

Aujourd'hui nous avions rendez vous avec nos tutrices pour aller ensembles faire fabriquer notre sceau officiel. Au Japon, on ne signe que très rarement. Pour officialiser un document, on utilise un sceau (inkan au Japon) que l'on tamponne avec une encre rouge. Vous en avez sans doute déjà aperçu sans le savoir sur des œuvres d'art asiatique.
Il existe de nombreux artisans capables de fabriquer l'inkan. Une fois celui-ci réalisé, il est enregistré officiellement comme étant notre signature. La majorité du temps il représente le nom de la personne mais il est tout à fait possible de se permettre quelques fioritures.

Voici donc le mien:

 C'est un inkan très simple, fabriquer en bambou, mais il existe de nombreux modèles de diverses couleurs et matériaux. Celui ci est le modèle de base et le moins cher (environ 6 euros). Dans son étuis se
 trouve un encreur du fameux rouge d'usage ici.





Il représente mon prénom écrit en katakana (l'alphabet réservé au mots d'origine étrangère).

ロリータ









Il n'a rien d'exceptionnel mais bizarrement, je l'aime bien. Peut-être parce qu'il me fait sentir un peu moins étrangère dans ce pays qui n'est pas le mien. Je pense que c'est quelque chose que je garderais bien précieusement même une fois rentrée en France.

Pour plus de précisions sur les sceau japonais, je vous renvois à l'article très complet de wikipédia:
wikipedia: sceau (extrême orient)