lundi 9 décembre 2013

Promenade en dehors du temps

A une heure de bus de Kagoshima, se trouve la ville de Chiran et son quartier samouraï. Manon et moi avions entendu parler de ce lieu en cours et avions bien envie d'y aller jeter un œil. Mais j'étais loin de m'attendre à trouver un lieu aussi magique et paisible, hors du temps.
Nous sommes décidées à y aller un après midi de Novembre. C'était l'idéal car le soleil brillait se jour là. La température avait largement baissée mais cela restait agréable. Un peu par hasard, Mark, un ami malaisien, s'est join à nous. Il s'est avéré être le compagnon idéal pour cette sortie. Passionné par la photographie, c'est le genre de personne qui s'est contempler, prendre son temps et rester silencieux lorsqu'il le faut.
A peine arrivés, que nous commençons déjà à mitrailler!

Impensable en France, un stand de légumes sans vendeur! On se sert et dépose l'argent dans une boite.




La nature commence à peine à prendre ces teintes d'automne.


les momiji, érables du Japon, symbole de l'automne japonais

Même dans un lieu préservé comme celui ci il ne faut prendre le risque d'avoir soif!

Un petit thé vert généreusement offert avant de continuer la visite.






Oui, oui, ce sont bien des pomelos chinois!





Une très jolie petite boutique où l'on a dû se déchausser avant d'entrer. Encore une tasse de thé vert.







Petite pause goûter.


Mais il est déjà temps de repartir. Le soleil ne va plus tarder à ce coucher et nous devons prendre le bus du retour.



Sur le chemin du bus.

La balade vous a plu?

dimanche 10 novembre 2013

Ohara matsuri

Dimanche dernier, avait lieux la 62em édition du Ohara matsuri à Kagoshima. Il s'agit d'un important festival de danse se déroulant pendant deux jours dans les rues de la villes et plus précisément dans le quartier de Tenmonkan. A cette occasion, l'association KIRP, une association étudiante créée dans le but de favoriser les échanges entre étudiants étrangers et japonais, nous a proposer de nous joindre à eux afin de participer aux festivités.
C'est donc ainsi qu'après deux laborieuse répétions, je me suis retrouvée en ce dimanche pluvieux, parée d'un magnifique happi bleu (sorte de veste ample très colorée que l'on porte dans les commerces ou lors des fêtes traditionnelles), la tête ceinturée d'un tenigui (pièce de tissus que l'on porte nouée autour de la tête) au milieux d'un cortège de danseurs, prête à en découdre avec les chorégraphie traditionnelles de Kagoshima!


(Après multiples tentatives pour poster une vidéo dans cet article, je suis désolée de vous dire que nous allons devoir nous contenter de photos pour le moment! Je réessayerais plus tard en espérant que ça fonctionnera.)


Cette danse prend la forme d'un défilé et est composées de mouvements des bras. (Vous la ressentez là, la frustration de ne pas avoir les vidéo qui vont avec? Moi, oui!) Cela parait simple mais en réalité elle demande beaucoup de maintient pour que cela soit vraiment beau et aussi une bonne coordination entre les jambes et les bras. Et je peux vous assurer que cela n'est pas si évident (comme mon expression très concentrée en témoigne). Nous avons danser ainsi pendant deux heures dans les rues de Kagoshima et avons fini trempés autant par la pluie que part la sueur. Mais nous étions ravis! C'est un peu pour ce genre d'expérience que je suis venue au Japon, découvrir et participer à des choses que je n'aurais pu faire nul par ailleurs.

Voilà, je vous laisse avec quelques photos d'autres groupes présents.






mercredi 30 octobre 2013

Petite routine

Voilà quelques semaines que je me fais bien discrète sur mon blog. Après le début des cours, j'ai subi un bon coup de fatigue. Difficile de reprendre l'habitude de se lever tôt tous les matins, même si ça n'est que pour une heure et demi de cours! Ma discrétion est aussi due au fait qu'avec la rentrée, mon nombre d'aventures quotidiennes a largement diminué mais ça n'est pas pour me déplaire.
Je suis maintenant parfaitement installée dans ma petite chambre. Les murs se sont couverts de photos, mon linge est à nouveau en boule dans mon armoire et mes affaires trainent un peu partout sur mon bureau. J'ai fais mon nid! Cependant, j'ai encore un peu de mal à m'habituer au fait de devoir partager avec tout mon étage la cuisine et les douches commune. Si je peux très bien supporter mes saletés, c'est un autre histoire lorsqu'il s'agit des saletés des autres. D'autant plus qu'il faut bien l'admettre, mon étage est le plus sale du bâtiment!
Nouveaux bâtiments de notre campus.
 Pour ce qui est de mes cours, mes sentiments sont partagés. Ils durent une heure et demi chacun. Nous avons trois cours de dédier à l'apprentissage, deux cours dédiés aux exercices, un cours réservé à l'apprentissage des kanjis (idéogramme chinois) et un cours de compréhension culturelle.
 Les trois premiers sont plutôt satisfaisant. Ce sont des cours de langue classiques finalement et nous avançons bien. Nous ne sommes que 6 à suivre ce cours, ce qui est plutôt confortable même si le prof ne le met pas vraiment toujours à profit. Le cours de kanji est aussi très bien. Là, l'enseignante profite vraiment du fait qu'on soit très peu pour nous donner un cours individualisé. De plus, c'est une femme très gentille qui prend beaucoup de temps pour discuter avec nous en japonais et nous aider à progresser.
Mais pour ce qui est des trois autres cours, là je dois admettre que je suis extrêmement déçue! J'attendais le cours de compréhension culturelle avec impatience. Il nous avait été présenté comme un cours qui nous permettrait d'en apprendre d'avantage sur la culture japonaise, l'histoire du pays... Finalement cela ressemble à un cours d'éducation civique de 5em et nous passons plus de temps à parler de notre propre culture que de celle du Japon (allez savoir pourquoi, passer une heure à dessiner au feutre un repas à la française ne m’intéresse pas plus que ça!). Quant au cours d'exercices, il consiste à faire des exercices (comme son nom l'indique) avec la correction sur polycopiés pendant que le prof nous regarde depuis son bureau. C'est un peu rageant de se lever à 7h30 pour faire quelque chose qu'on ferait aussi bien chez nous!
Notre responsable, un professeur japonais enseignant le français, nous a aussi donner la possibilité d'assister à ses cours deux fois par semaine. Même si nous avons parfois le sentiment de n'être là que pour servir de dictionnaire, cela reste intéressant de voir la manière dont les japonais étudient une langue et nous oblige aussi à réfléchir, notamment sur le sens de certains mots. Nous savons ce qu'ils veulent dire mais comment l'expliquer? Et puis il faut avouer que c'est assez touchant d'entendre les japonaises (le cours est uniquement composé de filles) lire du français. Avez-vous déjà entendu parler de la "touffe Eiffel"? C'est un symbole de la France!
Nous avons aussi eu la chance de rencontrer une japonaise parlant couramment français. Elle nous a contactée car, il a six ans, elle est venue  étudier en France mais déplore maintenant de voir son niveau de langue s'affaiblir. Nous avons donc convenu de nous rencontrer pendant deux heures par semaine pour discuter en japonais et en français. Cela s'avère être une très bonne expérience pour nous trois. Même si cela reste un peu laborieux pour Manon et moi, nous acquérons ainsi beaucoup de vocabulaire. De plus nous avons malheureusement rarement l'occasion de parler japonais puisque nous vivons entre étrangers et allons en cours entre étrangers.
Mais j'aime bien le fourre-tout mondial qu'est notre résidence. Ici la question qui vient toujours après l'habituel "comment tu t'appelles?" est "et tu viens d'où?". Allemagne, pays de Galle, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Turquie, Australie, Chine, Corée Bangladesh, Vietnam... Toutes les nationalités se mélangent joyeusement. D'autant plus lorsque nous nous retrouvons comme sur cette photo dans l'un des nombreux bars de Kagoshima!

dimanche 6 octobre 2013

Belle journée sous un ciel gris.

Hier, malgré les importantes averses de la matinée, nous avons décidé avec Manon de prendre le risque de prendre nos vélos et de partir rejoindre l'autre bout de la ville pour visiter le Terukuni jinja, temple shinto dédié à Shimazu Nariakira (seigneur féodal durant la période Edo). Et quelle ne fut pas notre surprise en arrivant sur place de constater que non seulement le paysage environnant était absolument magnifique mais qu'en plus un festival de musique (le Kagoshima music festa) se déroulait juste à côté. Une journée entre spiritualité et musique pop, forêt et agitation de la ville, autrement dit on ne peut plus à l'image du Japon!


Avant d'entrer dans l'enceinte du temple il faut se purifier. On prend un peu d'eau avec les petites louches prévues à cette effets, on la verse sur les mains puis on se rince la bouche.






 Il ne nous restait plus qu'à aller nous recueillir dans le temple.



 On peut aller prier le kami (dieu) du temple ou bien tirer un omekuji. Ce sont de petites bandelettes de papier censées nous apporter la bonne fortune, le bonheur, l'amour ou plus simplement nous prédire l'avenir et nous conseiller.
Nous avons choisis ceux prédisant l'avenir. Pour ce type d'omekuji, il faut secouer une boite dans laquelle se trouvent des baguettes portant chacune un numéro. Ce numéro correspond à un tiroir dans lequel se trouve un omekuji.



Peut importe ce que nous prédit l'omekuji, il faut l'accepter avec humilité. Voici ce que disait le mien:




Ensuite il faut le nouer aux cordelettes tendues entre deux poteaux de bois.















Après deux journée passées dans le quartier commercial de Kagoshima, ce lieu paisible était le bienvenu. Et pour faire duré cette petite pause, direction la forêt pour une petite balade vers le plus beau point de vu de la ville.La pluie avait fait baissé la température et avait collé la cendre au sol. L'air sentait bon l'humus et l'humidité. Tout autour de nous, nous pouvions entendre les bruits d'oiseaux et d'insectes que nous ne connaissions pas.
Régulièrement, nous croisions quelques chats occupés à chasser un phasme ou en pleine sieste sur un banc. Ils sont très nombreux dans cette ville et semblent tous bien nourris. Mais le fait de pouvoir en croiser même en forêt me fait douter qu'ils appartiennent tous à quelqu'un.



Et enfin la récompense!


D'ici nous avions une vue imprenable sur Kagoshima, la baie de Kinko et le Sakurajima. Le temps de prendre quelques photos et nous sommes redescendues passer la soirée au festival.

La musique n'est pas folichonne et la bière très chère mais nous avons adoré passer un peu de temps dans cette ambiance festive et populaire, assises dans l'herbe à grignoter des beignets de poulets.










Voilà j'espère avoir réussi à vous donnez une idée de ce qu'à été une des journées japonaises que j'ai préférées jusqu'à maintenant!